Les gâteaux de Djimé, réfugiée soudanaise au Tchad
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25-11-2016 | di COOPI

Les gâteaux de Djimé, réfugiée soudanaise au Tchad

La violence à l'égard des femmes et des filles est l'une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde. Elle ne connaît pas de frontières, qu'elles soient économiques, sociales ou géographiques. C'est le cas des femmes comme Djimé Idriss Younous, qu'il y a 4 ans a divorcée de son mari, après avoir subi des violences conjugales. Elle a quitté son pays, le Soudan, qui est affecté par le conflit du Darfour. Maintenant Djimé est réfugiée dans le camp de Djabal, à l'est du Tchad, avec ses 4 enfants. Depuis son arrivée dans le camp, elle a traversé des moments difficiles car elle manquait de moyens financiers  pour nourrir convenablement ses enfants. « Je travaillais comme journalière à plusieurs endroits », nous raconte Djimé, « mais le salaire que je gagnais n'était pas suffisant. Donc je m'était lancée dans un petit commerce, sauf que celui-ci n'était pas rentable car les fonds de démarrage n'étaient pas consistants ».

La formation avant tout

À travers le projet Promotion de l'égalité des sexes et des droits en matière de la santé sexuelle et reproductive et de la lutte contre les violences basées sur le genre que COOPI réalise avec le financement du Fonds des Nation Unies pour la Population (UNFPA), Djimé a trouvé l'appui dont elle avait besoin pour réussir dans son activité. Elle a reçu une formation pour se spécialiser dans la fabrication de pains et de gâteux, à propos de laquelle elle déclare: «Grâce à la formation que le projet de COOPI m'a offerte, j'ai pu renforcer mes capacités et mes compétences et maintenant le pain et les gâteaux que je fabrique ont beaucoup plus de gout ! Même les revenus de mon activité ont augmenté, ce qui nous offre des conditions de vie meilleures, à moi et mes quatre enfants». Djimé n'arrête pas de sourire en nous montrant le kit qu'elle a reçu pour démarrer sa propre activité de boulangère.

Une boulangère exceptionnelle

Aujourd'hui, trois mois après la fin du projet, Djimé s'est pleinement lancée dans son activité de fabrication et de vente de pain. Elle a épuisé le stock de matières premières fourni par le projet de COOPI. Cependant, grâce à la vente des pains qu'elle a fabriqué avec son premier stock, elle a racheté des matières premières (farine, sel, sucre, levure, huile d'arachide) pour continuer cette activité. Si jamais vous passez par le marché de Goz Beida ou de Djabal, vous pourrez voir Djimé qui sourit pendant qu'elle vend ses gâteaux. Elle sera contente de vous en offrir un et de vous raconter son histoire elle-même. Son sourire et son optimisme sont contagieux, mais ce qui est exceptionnel chez elle est la modestie. Quand on se félicite avec elle de son succès, Djimé réponde en disant : «Je suis convaincue que tous les réfugiés qui ont eu l'occasion de suivre cette formation organisée par COOPI ont amélioré leurs conditions de vie et celles de leurs familles. Ce n'est pas moi qui suis exceptionnelle, c'est COOPI!».