Obo, la ville où il n'y avait plus d'écoles
30-03-2017 | di COOPI

Obo, la ville où il n'y avait plus d'écoles

«Il faisait 6 mois que je n'allais plus à l'école», nous raconte Hasani, un garçon de 10 ans qui habite à Obo, à l'est de la République Centrafricaine, «car mon école était devenue un centre d'accueil pour les réfugiés venant du Sud Soudan». Dans la région du Haut-Mbomou, où se trouve la ville d'Obo, le réfugiés sud soudanais qui s'enfuient de la guerre dans leur pays sont tellement nombreux que le pays d'accueil, déjà en manque de ressources, ne pouvait plus pourvoir aux besoins de tout le monde et la cohabitation de la population locale avec le réfugiés commençait à poser des soucis. Il manquait surtout de structures dédiées au déroulement d'activités d'intégration des deux populations cohabitant.


Première étape : réhabiliter les structures

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Pour tenter de résoudre cette situation compliquée, depuis Décembre 2016, avec les fonds CERF de l'UNICEF, COOPI a implémenté un projet d'éducation d'urgence en faveur des enfants vulnérables à Obo. COOPI est la seule ONG présente dans la région du Haut-Mbomou et depuis 2009 travaille sur le territoire à travers des projets d'assistance humanitaire. Pour faire face à la nécessité d'une intervention d'éducation d'urgence, en collaboration avec l'inspection scolaire et les membres des Associations des Parents d'Elèves, COOPI a identifié 3 écoles comme structures bénéficiaires pour des travaux de réhabilitation. Sous la supervision d'un ingénieur de COOPI, les 3 écoles identifiées ont été réhabilitées et restituées aux élèves. Certaines écoles ne disposaient pas des latrines ; par conséquent 7 latrines d'urgence ont été construites. En outre, en vue d'assurer le bien-être psychosocial des enfants, 3 aires des jeux ont été aménagées dans la ville et dans le camp des réfugiés sud soudanais.

Il n'a pas été toujours facile, mais...

«On est bien satisfait de notre travail à Obo ! On a donné aux enfants des espaces utiles pour l'éducation et  l'intégration» a déclaré Lucien AMANI, chef de projet COOPI. «Il n'a pas été toujours facile, mais le résultat obtenu peut être considéré un vrai succès! En fait, en adjointe à la réhabilitation des 3 écoles prévue par le projet, on a du travailler aussi à la reconstruction d'urgence de la toiture d'une école, qui avait était emporté par un vent violent. En y remettant la toiture, on a permis aux élevés de cette école d'achever l'année scolaire en cours».